Opérations Forestières

Nouvelles Nouvelles de l’industrie
Ian Lafrenière déplore les blocages et tend la main pour un dialogue

10 août, 2023  par Guillaume Roy. Initiative de journalisme local


Bloquer les routes n’est pas une bonne manière de faire entendre ses revendications, surtout lorsqu’elles sont personnelles, estime le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit du Québec, Ian Lafrenière. Il tend la main aux chefs de territoire pour s’engager dans un dialogue afin de résoudre la situation.

« On entend les demandes et on les partage, parce qu’on doit améliorer le processus de consultation sur les mines et les forêts en travaillant ensemble, mais ce n’est pas en faisant un blocage qu’on fait avancer les choses, et surtout pas en mettant de l’avant des besoins personnels avant les besoins collectifs », soutient Ian Lafrenière, dans une entrevue téléphonique.

Ce dernier réagissait aux blocages forestiers en cours dans le nord du Lac-Saint-Jean depuis plus de 10 jours. Après un barrage fait par le collectif Mashk Assi, deux kukums (grands-mères) cheffes de territoire ont érigés deux blocages depuis le 6 août.

Advertisement

Pour l’instant, ni lui ni les députés régionaux n’ont reçu de demandes des intervenants ayant fait des blocages de chemins forestiers sur le territoire.

Tensions dans l’air

« On doit trouver un équilibre parce que les blocages créent beaucoup de tensions même au sein de la communauté de Mashteuiatsh », remarque le ministre, parlant des entreprises et des travailleurs forestiers présents au sein de la communauté innue.

« On doit protéger les emplois et la ressource », a-t-il ajouté.

Ce dernier souligne également que plusieurs allochtones s’étaient intégrés aux regroupements pour faire des revendications, se demandant s’ils ont voulu instrumentaliser les Autochtones pour faire valoir leurs points de vue.

« Depuis lundi, les entreprises ont pu commencer la récolte de bois brûlé », a mentionné Ian Lafrenière, espérant que ça apaise en partie les tensions, car le collectif Mashk Assi revendique un moratoire sur la récolte de bois vert.

Pour l’instant, le ministre souhaite ouvrir le dialogue, espérant des rapprochements entre les familles revendicatrices sur le territoire et le conseil de bande. D’autres stratégies sont dans les cartons, mais Ian Lafrenière préfère garder ses meilleurs atouts cachés pour l’instant.

« Le gouvernement du Canada suit l’évolution de la situation concernant le blocage d’une route d’accès aux entreprises forestières près de la communauté de Mashteuiatsh, mais la foresterie est de juridiction provinciale », a pour sa part commenté Carolanne Gratton, porte-parole pour Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, par courriel.

« Le Canada croit que la meilleure façon de résoudre les questions en suspens est d’avoir un dialogue respectueux et collaboratif. »


Imprimer cette page

Advertisement

Stories continue below